Performance Gertrud Riethmueller, Campus universitaire de Lucknow

 Dans le jardin du campus universitaire de Lucknow, de nombreux spectateurs s'"attroupent" autour de Gertrud.
Après 10 min, le "show" se poursuit sur la scène ouverte du campus.
Gertrud continue. Quelques étudiants restent autour d'elle, intrigués.  "What is this? What does she write? What is the subject?..." AUTO-DETERMINATION.  "What is the definition of this art, Madam?" "Performance-Art" "But all the time art is a performance..." Une discussion s'engage avec cet étudiant qui semble réellement intrigué, intéressé... Me revient à nouveau en mémoire quelques lignes “Lettres à Lucilius” de Sénèque lues il y a quelques semaines:
Démocrite a dit “Un seul homme est pour moi le public, et le public un seul homme.” J’approuve encore, quel qu’en soit l’auteur.

Merci à toi, Gertrud, pour cette performance.


www.gertrud-riethmueller.de

Sur le chemin AKI


Même Birkenstok ne  résiste pas à la "direction" chaotique d'AKI...
Je poursuis cependant le chemin, même pieds nus;), avec comme direction celle d'"Into Your arms".
Avec au coeur du projet quelques belles rencontres artistiques et humaines naissantes dont il s'agit de prendre soin.

Into your arms, Lucknow

A Lucknow, suite au travail à Ranchi, j'ai rejoint le groupe AKI.
A Lucknow, ne me demandez pas comment est la ville.
A Lucknow, mes bras épousaient l'état des bâtiments en ruine;).
J'ai légèrement baissé les bras, acceptant d'afficher "Into your arms" sur un "tableau" ( interdiction d'afficher sur les murs extérieurs) pour une présentation à la Lalit Kala Academy.

Into your arms, Ranchi


Chaitali

Chaitali takes me into her arms, like one takes into arms a friend setted of for a too long time and who missed so much him.
Beyond the high wall and barbed wires, Chaitali looks at the sky where free birds are flying.
From Mahela Kash, she can't ear the echo of the sound. The echo of the sound of the heavy door of the prison of Ranchi.

In three years, Chaitali will border the wall of the male prison where her husband resides.
In three years, Chaitali will rejoin the entrance of the prison.
In three years, after more than 13 years, Chaitali will take her children into her arms. 
                                                                                     
                                                                                  Into your arms, Ranchi

Into your arms, prison de Ranchi II

Dimanche 14 mars: retour sur Ranchi.
Lundi 15 mars: Tentatives d'écriture. Je réveille Jumjunu à Bruxelles tôt le matin pour me remémorer le poème "Liberté" d'Eluard.
Des heures à chercher une photocopieuse potable... Attente de la réponse du directeur de la prison, après avoir envoyé il y a deux semaines par mail et par lettre quelques documents sur mon projet et la demande de retourner à la prison.
Au soir, Dinesh (qui nous avait amené à la prison deux semaines auparavant) a des nouvelles: Le délai est trop court pour obtenir une autorisation des hautes autorités. Le directeur accepte cependant d'organiser une visite. Mais celle-ci sera courte. 15 minutes. Je passe la soirée et une partie de la nuit à mettre en ordre photos et documents.
Mardi 16 mars: Je prépare une série de panneaux avec textes et photos résumant "Into your arms" à la prison de Ranchi.


Vers 12h30, tout est prêt. Aopala ( qui décide de faire l'école buissonière pour m'accompagner) et Dinesh (qui quitte son travail également) me rejoignent pour la visite. Dans la voiture nous menant à la prison, Dinesh me fait le plaisir de pouvoir écouter Nusfrat Fati Ali Khan. A l'arrivée, fouille. J'obtiens de garder mon appareil photo mais pas l'ordinateur ni le gsm évidemment. Jamais je n'oublierai le son de la lourde porte de métal bleue trouée pour le gardien lorsqu'elle s'ouvre.
Sur le bureau du superintendant Bipin Kuma Sinha, Dinesh, sans un mot, dépose un cd des photos de Ondi, les photos couleur que j'ai imprimé pour les prisonnières et les panneaux d'"Into your arms, Ranchi".
Derrière son costume de gros coton kaki, le visage du superintendant se détend et apparaît dans son regard quelque sourire ému?

Aopla et moi quittons les bureaux, traversons la cour qui longe la section des hommes, arrivons dans la section femmes qui nous attendent tandis qu'elles sont en visite médicale, si j'arrive à suivre correctement la situation.

Nous avons 15 minutes. Aopala prend note des noms des femmes photographiées lors de la précédente visite. Je tente de prendre quelques photos au milieu des femmes qui demandent à voir les petits albums photo. J'explique à Chaitali (qui parle anglais mieux que moi;)) le travail réalisé. Chaitali se chargera d'exposer les panneaux dans la salle de jour. Nous échangeons à nouveau les adresses. Chaitali s'engage à écrire pour celles qui voudraient correspondre. Nous avons déjà passé le temps obtenu pour la visite.



Avant de quitter les lieux, j'explique aux femmes que je tenterai de développe un projet, que cela demande du temps et des moyens, que je ne promets donc rien, mais que je ferai ce qui est en mon pouvoir pour.
Avant de nous séparer, Chaitali me prend à nouveau dans ses bras. Difficile de ne pas cacher nos émotions.
De retour dans les bureaux, j'explique à l'intendant ce que nous pourrions tenter de développer. Birsa semble partant pour nous soutenir. A suivre dans quelques mois?

On the road, Patna-Ranchi

Sur le chemin de retour Patna-Ranchi, un petit détour par Bodhgaya....


 "Non je ne mets point le sage à part des autres hommes; je ne le rêve pas inaccessible à la douleur, comme le serait un roc étranger à toute sensation. Je me souviens qu'il a été formé de deux substances: l'une privée de raison, ressent les morsures, les flammes, la souffrance; l'autre, en tant que raisonnable, est inébranlable dans ses convictions, intrépide, indomptée. En elle habite le souverain bien: tant qu'il n'a pas toute sa plénitude, l'âme s'agite incertaine; quand il est parfait, l'immuable stabilité est conquise. " Lettres à Lucilius, Sénèque